Gestion des couleurs
Essentielle à une impression de qualité, la gestion des couleurs permet de contrôler et d'optimiser la reproduction des couleurs. Les images et documents imprimés, dont les nuances sont calibrées par des profils ICC, correspondent ainsi parfaitement aux intentions créatives d’origine.
La gestion de couleurs, pour une impression optimale
Dans le domaine de l’impression, la gestion des couleurs est un processus technique qui vise à assurer la précision et la cohérence des couleurs d'une image ou d'un document, depuis sa création jusqu'à son tirage final. Les couleurs perçues à l’œil nu doivent rester constantes sur les divers appareils et supports utilisés.
La gestion des couleurs est essentielle, car les écrans d'ordinateur, imprimantes et scanners interprètent les nuances de manière différente. Elle permet donc d’harmoniser ces couleurs sur l’ensemble de la chaîne graphique, de l’appareil photo jusqu’au papier, en passant par le moniteur.
Quel est le rôle des profils ICC dans la gestion des couleurs ?
Afin de faire correspondre les couleurs sur les différents éléments de la chaîne graphique (appareil photo, scanner, écran, imprimante, papier, etc.), la gestion de couleurs utilise les profils ICC (International Color Consortium). Ceux-ci permettent de standardiser et de calibrer les couleurs à travers différents dispositifs, pour minimiser les écarts colorimétriques entre ce qui est photographié ou créé, affiché à l’écran et imprimé.
Le processus de gestion des couleurs commence souvent par l'étalonnage et le calibrage des dispositifs. Les profils ICC générés peuvent être définis sur l’ordinateur, sur l’imprimante ou sur le scanner pour traduire les couleurs de manière fidèle et cohérente.
Pour un tirage d’art réussi, un matériel de qualité est requis : encres pigmentaires, imprimante jet d’encre et bien sûr papier fine art. Tirages d’art, reproductions, exemplaires d’expositions, books artistiques, cartes postales : le papier fine art de qualité « Musée » ou « Archival » est un incontournable.
Le papier fine art, pour une impression professionnelle
Ce qu’on désigne par « fine art », ce sont les Beaux-Arts. Un papier fine art est donc voué à l’édition d’art, puisqu’il permet de réaliser le tirage numérique d’une œuvre originale. Ce type d’impression est notamment requis pour les tirages d’art et les exemplaires d’exposition. Ce papier de qualité professionnelle ne contient pas d’acides et il est composé de fibres naturelles. Le papier photo baryté à base d’alpha-cellulose (fibres de bois) est un modèle de papier fine art dédié à l’impression de clichés d’art.
Le papier fine art est élaboré pour fournir une reproduction exacte de l’œuvre, quelle que soit la technique d’origine : aquarelle, eaux-fortes, pastel, huile, peinture numérique, etc. Il dispose d’un grammage plus élevé que le papier standard et permet de reproduire différentes textures. Il s’agit par ailleurs d’un papier couché, c’est-à-dire que sa couche supérieure a été pensée pour retenir les couleurs sur le long terme et les restituer avec justesse. Un papier fine art couché sur les deux côtés permet de réaliser des albums et livres d’art.
La qualité Musée du papier fine art : un critère important
La qualité « Musée » ou « Archival » est un standard premium garantissant la longévité et la préservation optimale des œuvres imprimées. C’est un critère essentiel pour votre papier fine art, réglementé par la norme ISO 9706. Il doit dès lors présenter une grande résistance à l’acidité, une teneur élevée en fibres de coton ou de lin connues pour leur stabilité, et une absence de substances responsables de la dégradation du papier.
Un bon papier fine art doit ainsi pouvoir garantir une longévité minimale de 50 ans pour l’œuvre éditée, dans des conditions optimales de conservation. Le papier fine art de qualité Musée conçu par Innova est doté d’un pH neutre et ne contient pas de lignine, un composant qui entraîne le jaunissement de la matière lors de l’exposition à la lumière.
Comment choisir le papier fine art adapté à mon impression ?
Il existe plusieurs critères essentiels pour sélectionner le papier fine art qui convient le mieux à votre projet. Il présente en effet différentes textures, plus ou moins rugueuses ou lisses, ainsi que des bases de couleurs variant du blanc naturel au lumineux. Les finitions peuvent être mates, brillantes ou encore satinées. La matière - alpha-cellulose, coton ou mix - est également importante pour la durabilité du tirage. Le grammage, exprimé en g/m², donne enfin de la densité à votre papier, mais aussi de la texture : un grain épais sera donc recommandé pour l’impression d’une aquarelle, par exemple.
Il existe de nombreuses dimensions de papier fine art, à sélectionner selon votre projet d’impression et la compatibilité avec votre imprimante ou traceur. Les papiers sont en effet disponibles en ramettes de formats standards : A4, A3, A3+ et A2. Les rouleaux de traceurs sont quant à eux vendus dans différentes dimensions : 17 pouces (432mm), 24 pouces (610mm), 36 pouces (914mm), de 44 pouces (1118mm) et jusqu'à 60 pouces (1520mm).
Le modèle colorimétrique LAB, ou CIE LAB, assure une cohérence des couleurs sur différents appareils. Il est donc très utilisé en photographie, impression et design graphique en tant que langage colorimétrique optimisant la gestion des couleurs.
Qu’est-ce que le LAB ?
Le LAB, également connu sous le nom de CIE LAB, est un modèle colorimétrique employé par les profils ICC gérant les couleurs. Son objectif est d’approcher au plus près la perception visuelle humaine de la couleur. Il a été développé en 1976 par la Commission internationale de l'éclairage (CIE) et il est largement utilisé dans les domaines de la photographie, de l'impression et de la conception graphique. Le modèle LAB se compose de trois axes : L pour la luminosité, A du vert au magenta, et B du bleu au jaune. Ces deux derniers sont des axes chromatiques.
Quels sont les avantages et usages du modèle LAB ?
Un des principaux avantages du modèle LAB est sa capacité à reproduire les couleurs de manière uniforme sur différents appareils. Là où le RVB (Rouge, Vert, Bleu) et le CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) dépendent des dispositifs de sortie (écran ou imprimante), le LAB est indépendant de tout dispositif. La couleur LAB définie reste consistante, quel que soit l'appareil employé pour la visualiser ou l'imprimer.
Le LAB est souvent utilisé pour la retouche photo professionnelle, pour modifier la couleur et la luminosité indépendamment. Il est également avantageux dans le calibrage de couleur entre différents dispositifs d'impression, pour que les couleurs imprimées correspondent à celles vues à l'écran.
Pour réussir une impression, le profil ICC joue un rôle essentiel. Il sert en effet de « traducteur » entre les moniteurs, imprimantes et scanners, facilitant une reproduction exacte des couleurs, fidèle à l'original.
Qu'est-ce qu'un profil ICC ?
Le profil ICC, développé par l’International Color Consortium, est un ensemble standardisé de données utile à la gestion des couleurs. Il garantit la réplique conforme de celles-ci sur différents appareils, et de l’écran au papier. En effet, un ordinateur peut afficher une très large gamme de bleus qu’une imprimante ne sera pas capable de reproduire avec la même intensité. Les profils ICC sont dès lors indispensables pour harmoniser ces variations.
Comment fonctionne un profil ICC ?
De la même manière qu’un traducteur optimisant la communication dans deux langues, le profil ICC s’assure que les données de couleurs visualisées à l’écran soient les mêmes que sur le papier. Chaque profil ICC contient ainsi des tables de correspondance des couleurs, qui guident la manière dont les couleurs doivent être ajustées.
Pour créer ou sélectionner le profil ICC qui convient le mieux, il est généralement nécessaire de réaliser un calibrage de l'appareil. Celui-ci mesure les couleurs affichées ou imprimées et les compare à des valeurs de référence, pour régler le profil et obtenir les meilleurs résultats.
À quoi servent les profils ICC ?
L'utilisation de profils ICC est essentielle pour les professionnels de l'image. Ils garantissent que les couleurs éditées sur un appareil seront les mêmes sur un autre appareil. Si l’on imprime une œuvre sur papier fine art, on a ainsi l’assurance que les couleurs de la reproduction correspondront à l’original. En recourant au profil ICC adapté, la qualité globale de l’image est supérieure. Elle montre davantage de nuances et de détails.
Choisir un profil ICC fiable permet de gagner du temps. Il y a dès lors moins de tirages d’essai ou d’ajustements de dernière minute. C’est essentiel, en particulier quand on emploie des matériaux de grande qualité comme du papier fine art. Les artistes et photographes peuvent aussi mieux élaborer leur œuvre en visualisant à la perfection le résultat imprimé.
Y a-t-il un rapport entre le profil ICC et les espaces colorimétriques CMJN ou RVB ?
Les profils ICC sont très utiles pour gérer la manière dont les couleurs sont représentées et converties entre les différents espaces colorimétriques, à avoir CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) et RVB (Rouge, Vert, Bleu). Lors de la conversion des couleurs de l'espace RVB (destiné aux écrans) vers l'espace CMJN (pour l'impression), les profils ICC s’assurent de la correspondance optimale entre l’écran et l’impression sur papier.
En effet, toutes les nuances ne peuvent pas être reproduites avec exactitude par les encres. Ainsi, si une couleur RVB n'existe pas dans la gamme CMJN d'une imprimante, le profil ICC aidera à trouver la couleur la plus proche possible. Les profils ICC permettent de maintenir la cohérence et l’harmonie des couleurs, et donc de l’œuvre, qu’elles soient vues sur un écran ou imprimées.
Pilote alternatif destiné à optimiser les performances d’une imprimante, le RIP est un allié pour les professionnels de l’impression. Gestion colorimétrique, qualité d’agrandissement, conversion des fichiers : le RIP donne accès à de nombreuses fonctionnalités essentielles dans le domaine du Fine Art digital et de la photo.
Qu’est-ce que le RIP ?
Le RIP, pour « Raster Image Processor », est un pilote spécialisé employé pour maximiser les performances d'une imprimante. Il remplace le logiciel natif du fabricant et permet dès lors d’ajouter de multiples fonctionnalités, jouant ainsi un rôle dans l’optimisation de l’impression.
Le RIP prend en charge l’ensemble des formats et les convertit en points (ou pixels) que l’imprimante pourra lire et traiter. Le logiciel contrôle différents facteurs à l’impression, comme la résolution, l’agrandissement, la trame, le gain de point, etc. Il permet enfin de s’assurer que les couleurs du fichier numérique correspondent à l’objet imprimé, aussi bien en CMJN que RVB, grâce aux profils de couleurs.
Pourquoi utiliser un RIP en impression ?
L'utilisation d'un RIP en impression digital fine art et photo présentes de nombreux avantages, surtout pour les professionnels. Tout d’abord, il fournit une qualité d’image supérieure grâce à un contrôle ultra précis de l’ensemble des propriétés d’impression (résolution, couleur, trame, etc.). La correspondance entre la version numérique et imprimée est la plus fine possible.
Le RIP permet de gagner en performance, en particulier pour des impressions à grande échelle. Il peut alors optimiser l’utilisation des encres, analyser rapidement et efficacement le fichier, ou encore offrir des options de prévisualisation avancées. Le flux d’impression est dès lors plus fluide, réduisant ainsi le coût tout en améliorant la qualité.
Espace colorimétrique utilisé par les imprimantes, le CMJN est un modèle soustractif qui permet d’obtenir des couleurs fidèles et précises sur les supports print. Il s’oppose au RVB, modèle additif pour les créations numériques.
Qu’est-ce que le CMJN ?
CMJN est l’acronyme de Cyan, Magenta, Jaune et Noir. On peut aussi trouver sa dénomination anglaise CMYK pour Cyan, Magenta, Yellow, Key. Ce modèle colorimétrique est employé dans le domaine de l'impression, contrairement au modèle RVB (Rouge, Vert, Bleu) adapté au numérique. Il est indispensable pour le print : magazines, livres, affiches, etc.
Les quatre encres de couleurs primaires sont appliquées en couches successives sur le support d'impression, généralement du papier blanc. Lorsqu'une couleur est imprimée, chaque couche d'encre absorbe certaines longueurs d'onde de la lumière et en reflète d'autres. Par exemple, l'encre cyan absorbe les longueurs d'onde rouges, tandis qu'elle réfléchit les longueurs d'onde vertes et bleues, donnant ainsi l'impression de la couleur cyan. Le noir est quant à lui ajouté pour renforcer les contrastes et la profondeur des couleurs.
Comment fonctionne le CMJN ?
Le CMJN est basé sur un système soustractif. Les couleurs sont créées en retirant des longueurs d'onde spécifiques de la lumière blanche à l'aide de pigments ou d'encres. Les codes CMJN sont employés pour préciser les proportions d'encre de chaque couleur primaire, représentée par un pourcentage allant de 0 à 100 %, indiquant la quantité d'encre utilisée.
Le blanc équivaut à l’absence totale d’encre : le papier réfléchit toute la lumière. Pour obtenir une couleur définie, on combinera les quatre encres à différents dosages. Par exemple, un marron taupe sera composé de 0 % cyan, 20 % magenta, 30 % jaune, 60 % noir. Les valeurs varient selon les encres, le papier et les réglages de l'imprimante.
L’espace colorimétrique RVB (Rouge, Vert, Bleu), ou RGB en anglais, est le modèle utilisé par les moniteurs, les scanners et les appareils numériques pour former et afficher les couleurs. Il s’oppose au CMJN, modèle colorimétrique de l’impression.
Qu’est-ce que le RVB ?
RVB est l’acronyme de Rouge, Vert, Bleu, aussi connu sous le nom de RGB (Red, Green, Blue). Il s’agit d’un modèle colorimétrique additif : les couleurs se composent par addition de différentes intensités de lumière rouge, verte et bleue.
Ce modèle est utilisé par les écrans d'ordinateur, les appareils photo numériques et les logiciels graphiques. Les images sont souvent créées et modifiées en RVB, car il offre une large gamme de couleurs et il est le modèle par défaut des logiciels d’édition les plus avancés. Pour l'impression, les fichiers en RVB doivent être convertis en CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir), le modèle de couleur utilisé par les imprimantes.
Comment fonctionne le RVB ?
Dans le modèle RVB, chaque couleur est définie par un triplet de valeurs qui représente l'intensité de chaque composante de couleur primaire (rouge, vert ou bleu), allant de 0 à 255. Plus on combine de couleurs, plus on va vers le blanc. Inversement, moins en combine, plus on tire vers le noir. Le RVB permettrait de créer jusqu’à 16 777 216 nuances différentes.
Par exemple, la couleur blanche est obtenue quand les trois composantes sont à leur intensité maximale : le code RVB est donc (255, 255, 255). La couleur noire se forme quant à elle lorsque les trois composantes sont à 0 donc son code est (0, 0, 0). Le code RVB de la couleur lilas serait ainsi (181,165,187).
Un tirage d'art, aussi appelé impression fine art, désigne une reproduction d'une œuvre d'art effectuée selon des critères stricts de qualité et de fidélité à l'original. Il est destiné à capturer l'essence de l'œuvre et l’intention de l’artiste, tout en respectant des standards de conservation et de durabilité. Il est donc réalisé sur un papier spécifique adapté aux expositions, galeries d’art ou musées.
Le tirage d’art, une question de qualité
La qualité de l'impression est un critère déterminant pour un tirage d'art. Elle repose notamment sur le choix du papier « fine art », adapté aux reproductions d’œuvres. Il est composé de fibres naturelles, comme le 100% coton ou l'alpha-cellulose (fibres de bois) pour le papier baryté. La texture du papier contribue à restituer la profondeur des œuvres et leur subtilité.
L’encre joue également un rôle essentiel, puisque les tirages d’art sont réalisés avec des techniques d’impression avancées. Celles-ci favorisent la reproduction fidèle des détails, des couleurs et des contrastes. Les encres utilisées doivent être de qualité « Archive », résistantes à la lumière et à l'humidité. Grâce au papier couché, la rétention des pigments est optimale pour un rendu au plus proche de l’original.
Le critère de conservation pour un tirage d’art professionnel
La conservation est essentielle dans le cadre d’un tirage d'art. Les matériaux utilisés doivent être stables et résistants aux intempéries du temps. Cela justifie l’absence d’acide et de lignine dans le papier fine art ainsi que le pH neutre, limitant l’altération dans le temps. Il est indispensable d’opter pour un papier de qualité « Musée » ou « Archive », un standard garantissant la préservation de l’œuvre imprimée selon la norme ISO 9706.
Un tirage d’art peut ainsi être gardé au minimum 50 ans, dans des conditions optimales de conservation. Par ailleurs, chaque tirage est généralement numéroté et signé à l’artiste pour ajouter une dimension de rareté à l’impression qui devient elle-même une œuvre destinée à être préservée. Il peut également être accompagné d’un certificat d’authenticité.